LE CDEN du 08 décembre 2008
En
préambule, les
représentants de la FSU (SNES-SNEP) se sont félicités de la tenue de ce
CDEN
sur les questions propres au Conseil Général. Ils rappellent que le
dernier
datait de 2003 et que cette carence ne permettait pas une grande
transparence.
Compte
tenu de l’importance
des dossiers, ils demandent que soient créés à nouveau, des groupes de
travail,
sur la sectorisation des collèges par exemple.
Cette
demande a été retenue
par le Conseil Général.
Patrick
Malavieille informe le
CDEN que, malgré les difficultés budgétaires liées à la dette de
l’état, le
Conseil Général maintient sa priorité à l’Éducation.
Sectorisation
et capacité des établissements :
Le Conseil général lance une étude avec
projection sur 10 ans qui prend en compte l’effectif scolaire lié à la
démographie et aux flux migratoires prévus.
Le
listage des capacités des établissements doit permettre à Monsieur
l’Inspecteur d’Académie de réguler les dérogations à la carte scolaire.
Dotation
de fonctionnement :
Les représentants de la FSU regrettent que les
documents leur soient parvenus après la tenue des Conseils
d’Administration des
Collèges traitant du budget. Cette situation ne leur permet pas de
communiquer
les informations dans les délais.
Le
Conseil Général n’a pu fournir au CDEN de critères spécifiques qui
induisent €/élève des dotations de fonctionnement.
Les représentants de la FSU ont fait remarquer
le manque d’équité de traitement entre les différents collèges du
département.
Ils notent une amplitude qui va de 180.00€/élève à 300.00€/élève et
notent que
les nouveaux établissements sont au plancher, sans raisons objectives.
Le Conseil Général prévoit un lissage dans les
prochaines années en intervenant notamment sur les fonds de réserve
colossaux
de certains établissements.
L’attribution
des Aides Spécifiques rattachées au Fonctionnement est
plus précise :
ADE :
2.30€/élève
EPS :
2.30€/élève
ZEP : 40.00€/élève
SEGPA : 60.00€/élève
Livres CDI :
1.104€/élève
Restructurations et Constructions :
Aubord
|
construction
|
livraison
2012
|
Alès
Daudet
|
reconstruction
|
livraison
2015
|
Alès
Racine
|
EPS-logements
|
livraison
2010
|
Aramon
|
vie
scolaire
|
livraison
2009
|
Bagnols
le Bosquet
|
restructuration
|
livraison
2009
|
Beaucaire
Vigne
|
reconstruction
|
livraison
2011
|
Galargues
|
construction
|
ivraison
2011
|
Le
Martinet
|
EPS-local
facto
|
livraison
2009
|
Le
Vigan
|
SEGPA
|
livraison
2009
|
Manduel
|
halle
de sports
|
livraison
2011
|
Nîmes
Condorcet
|
reconstruction
|
livraison
2014
|
Nîmes
les Oliviers
|
restructuration
|
livraison
2011
|
Nîmes
Roland
|
reconstruction
logements
|
livraison
2013
|
Nîmes
Rostand
|
restructuration
|
livraison
2012
|
Nîmes
Vallès
|
reconstruction
|
livraison
2013
|
Pont
St Esprit
|
reconstruction
|
livraison
2013
|
Quissac
|
halle
de sports
|
livraison
2010
|
St
Ambroix
|
restructuration
|
livraison
2012
|
Salindres
|
reconstruction
|
livraison
2013
|
Uzès
Trintignant
|
halle
de sports
|
livraison
2011
|
Via
le Rectorat qui ne veut
pas fournir les supports postes nécessaires, le Préfet de Région n’a
pas retenu
la construction des Collèges d’Aubord et de Galargues dans son plan
jusqu’en
2011. Le Conseil Général maintient cependant ses décisions
LE CDEN du 04 septembre 2008 :
DÉCLARATION DU
SNES-FSU ET DU SNEP-FSU
Monsieur
le Préfet,
Lors
de sa conférence de
presse de rentrée, fort de son introduction dans le cercle rapproché
des 7
meilleurs courtisans du président, Xavier Darcos n'a pas lésiné sur les
provocations, approximations ou mensonges.
-
Aux élus locaux qui s'inquiètent des modalités de mise en
place des 2 heures d'aide personnalisée en primaire, il a lancé un
élégant
"Débrouillez-vous !".
-
Aux dizaines de milliers de collègues qui se
sont mobilisé(e)s contre les suppressions de postes l'an dernier
(11200, et
13500 prévues pour 2009) et qui en ressentent dès aujourd’hui les
conséquences
pratiques dans leurs classes, il assène : "Nous aurons un meilleur taux
d’encadrement que la rentrée précédente." !
-
En guise de rattrapage du pouvoir d'achat -même si la règle de 3 n'est
pas son fort, notre ministre a saisi qu'avec 0,8% d'augmentation en
2008 pour
une inflation prévue à 3,6%, le compte n'y était pas ! -, X. Darcos
demande aux
enseignants de travailler plus..., annonce une prime annuelle de 500€
aux
collègues qui effectueraient au moins 3 heures supplémentaires, et
affirme « Un
professeur certifié qui accepterait trois heures supplémentaires verra
son
salaire annuel augmenter de 4.400 euros. Pour les salariés de ce pays,
j’aimerais savoir si 4.400 euros c’est une mesurette », preuve que les
additions simples posent déjà problème au ministre (la réalité c'est
1000€ de
moins qu'annoncé, au bas mot). Et aussi détestable soit cette prime,
qui fait
passer ses bénéficiaires pour des auxiliaires de la politique
gouvernementale,
elle ne règle pas le problème de fond de perte de pouvoir d'achat de la
profession, obligeant certains collègues à accepter une forme de revenu
modulable et précaire.
En
conclusion, tout en nuances pour un ancien
professeur de lettres classiques, "la rentrée se passera tout à fait
normalement
et les syndicalistes défileront
pour rien."
Dans
les établissements du Gard, le discours
ministériel n'y changera rien : les conditions de travail des
professeurs et
des élèves seront à nouveau dégradées à cette rentrée, avec des
effectifs par
classe en hausse, des options supprimées, une diminution des séances en
groupes
allégés, etc.
La
"nouveauté" est l'augmentation sensible du taux d'HSA dans
les dotations des collèges et lycées, répercussion directe de la
transformation
de 3500 postes en heures supplémentaires au niveau national. En
pratique, le
refus de l'augmentation des heures supplémentaires ayant été organisé
dans de
nombreux établissements et poursuivi à la rentrée, à ce jour des
classes ne
sont pas couvertes dans certaines disciplines. M. l'Inspecteur
d'Académie,
alerté sur cette situation lors du groupe de travail de juillet, nous
avait
courageusement répondu que "les enseignants prendraient leurs
responsabilités", selon la méthode désormais commune de rendre les
enseignants responsables des conséquences de la politique
gouvernementale en
terme d'éducation !
Responsables,
les enseignants le sont quand
ils considèrent que l’augmentation des heures supplémentaires ne peut
se faire
sans une dégradation de l’enseignement dispensé aux élèves.
Responsable,
l’administration l’est moins
quand, par le biais des chefs d’établissement, elle utilise la
pression,
l’intimidation, voire le chantage sur ses personnels pour « placer »
les heures
supplémentaires qu’ils refusent.
Responsable,
l’administration, quand la
gestion comptable la conduit à morceler de plus en plus de services des
enseignants, en particulier pour les titulaires remplaçants ?
Responsable,
le ministère, qui s’entête à poursuivre l’assouplissement
de la carte scolaire alors que, dans notre département, cela entraîne,
sans
surprise, la ghettoïsation encore plus grande de certains collèges ?
Vous
l’aurez noté, M. le Préfet, notre propos
n’est pas spécifiquement tourné vers les aspects techniques de cette
rentrée.
Le
SNES, le SNEP, avec la FSU, tiennent à
nouveau à vous alerter de façon très sérieuse, ainsi que tous les
membres du
CDEN, sur les dégâts que la politique d’éducation actuelle produit sur
la
jeunesse de notre pays. C’est l’ensemble du système éducatif de la
maternelle à
l’université qui est touché et notamment la capacité du service public
à lutter
contre les inégalités et faire reculer l’échec scolaire. Les
conséquences en
seront dramatiques pour les enfants issus des milieux les plus
défavorisés.
Cette
responsabilité, c’est le gouvernement actuel qui la porte, et non
les enseignants qui se battent au quotidien pour leurs élèves.